Après Babel, la tour des hommes qui monte vers le ciel pour rejoindre Dieu, la vision de l’obélisque égyptien, solaire et vertical, couvert d’écritures indéchiffrables durant des siècles, s’est peu à peu imposée dans mon esprit.
La traduction par Champollion des hiéroglyphes date des années 1822 à 1825, c’est à dire il y a tout juste deux cent ans .Il apporte avec clarté le sens oublié des écritures, lève le voile sur des centaines d’années d’interprétations fantaisistes et farfelues.
L’obélisque ne monte pas, il descend, il est un rayon de soleil, un don de dieu vers les hommes.
Réaliser un obélisque de verre portant les lettres des premières traductions en 1822 – la pierre de Rosette- serait rendre un hommage à la valeur de la reconnaissance d’une culture oubliée, grâce à une personnalité hors du commun.
Etant ni égyptologue, ni savant, ni historien, mais plus humblement sculpteur et plasticien, j’ai retenu cet enseignement qui dit qu’une oeuvre d’art nait d’un dialogue entre la matière et la lumière . Au travers de cette dualité, clarté et obscurité, vie et mort, connu et inconnu, j’ exprime des émotions qui confrontées à des événements, des personnalités, des mythes anciens, résonnent en nous de manière irrationnelle : Un espace de création sensible et fragile. De mon admiration et de ma fascination pour Jean-François Champollion sont nées les obélisques de verre.
Traduire, c’est trouver du sens à ce que que l’on ne comprend pas, c’est aller de l’ombre à la lumière. Alors petit à petit tout s’éclaircit, une civilisation apparait……
Etudes terre cuite 2021
JF Champollion 1808