Hazar – mot arabe signifiant « jeu de dés ».
Le dé, cube aux coins arrondis, tourne sur lui-même, puis finit par s’arrêter.
A ce moment on lit sur la face supérieure le chiffre de 1 à 6.
Un objet, deux actions : on lance puis on lit le résultat, passant du concret à l’abstraction, le cube devient nombre…
Le jeu est fait de tentions, d’incertitudes, de joies et de déceptions…
On ne peut diviser l’humanité entre créateurs et non-créateurs car l’expression de la vie est elle-même une création dans un monde en devenir.
Le hasard et le sentiment d’incertitude qui l’accompagne sont des sentiments partagés par tous, et de là nous incitent à créer, à réinventer notre quotidien.
Par ces dés monumentaux, j’ai voulu exprimer ce sentiment d’ignorance face à notre avenir incertain paradoxalement opposé à notre désir de vouloir tout expliquer, tout maîtriser.
En réunissant deux matériaux-le fer structurant, rigide-et le verre matière évanescente, transparente, j’ai pu ainsi jouer avec les oppositions carré et rond, transparence et reflet, pour exprimer le bon et le mauvais chemin de la vie.